Compte rendu du 13 mars

Bonsoir
Agréable perspective pour une fois je n'ai pas a faire le voyage jusqu'a Vienne et je joue à domicile . Je reçois Fred, Damien et stéphane un ami à moi. Deux parties jouées aujourd'hui. Endeavor suivi de Caylus. Les deux ont été plutôt atypiques.

Endeavor : explication de règle pour Damien. Petite pointe de Fred au sujet de son précédent formateur qui a omis queqlues points de règle semble t'il (genre Docks, cartographe et double pioche se passent obligatoirement dans la même région).
Bref démarrage de la partie. Très vite les esprits s'échauffent et les gens s'arment. Enfin les 3 sauvages à ma table . Je me fait rapidement jeter d'Europe et pendant que je vide tranquilement la pile de carte d'amerique du sud, Damien s'acharne et me sort de mes 2 colonies du Paraguay et du Chili. Pendant ce temps Fred et Stéphane qui m'avaient éjecté d'Europe se font la guerre en Afrique et en Europe.
Résultat des courses L'amérique centrale et la Chine resteront vacante de tout colons et Damien me souffle la dernière carte d'amérique du sud. Fred qui a été le plus agressif a un dernier tour difficile avec peu de pions pour faire des choses constructives.
Bilan Fred 54 pts, Stephane 51 pts, Damien 47 pts et moi 41 pts .

Caylus : explication de règle pour rafraichir les mémoires, surtout pour Fred qui n'a fait qu'une partie.
Je décide de partir sur la ligne prestige et donc de faire du tissu en masse pour le tranformer en prestige. via la joute ou la construction au chateau.
Seulement voila les gens sont contrariants et personne ne construit d'ou peu de ressource. De guerre lasse je me colle a faire les batiments histoire de gratter des points et j'améliore quelque peu ma ligne prestige au fil du temps. Au final on arrive à peine à atteindre la mine d'or j'ai contruit 5 batiments, Fred 1 et Damien 1. Damien a contruit 4 résidences et moi 2. Aucun batiment en pierre ni de prestige ne verront le jour .
Dans la partie comme pour Endeavor je prends des prévots dans la figure, notement Damien qui a chaque fois essaye de m'achever alors que je suis déjà à terre .
Malgré une ou deux petite erreurs jarrive à récupérer ici ou la 5 pts de prestiges via faveur. Avec ma stratégie devenue Faveur+contruction de batiments j'arrive à garder l'avantage et je fini vers les 80 points avec 7 ou 8 points d'avance sur Stephane . Fred est à une quinzaine de points et Damien 'le vilain' fini dernier . Il s'est notement tiré une balle dans le pieds en remplaçant le batiment de production de nourriture qu'il avait construit par une résidence perdant au passage je pense environ 5 points de victoire et puis en partant aussi trop tard sur la ligne prestige des batisseurs (la 4ieme) .
Malgré Damien, et malgré 2 ou 3 placemnts d'ouvriers ratés j'aurais quand même réussi à survivre et à gagner une partie. Merci Saint Karis .

Une belle après midi, ou j'ai un peu abreuvé mes camarades de mes délires. J'ai un peu trop cabotiné à mon goût quand même .
A+
François

Oui, c'était une belle après midi. Ne t'inquiète pas pour le cabotinage ou je ne sais quoi, on ne l'a pas vu. Tu as bien résumé les festivités du jour. Je vais rajouter quelques points.

Endeavor: j'étais pressé de découvrir l'aventurier d'aluminium -- et possible Tric Trac d'or ? -- et, comme toujours avec les hits, un peu méfiant. Ma première impression fut qu'il est vraiment beaucoup plus joli en vrai qu'en photo. Un détail, peut-être, mais qui aide vraiment à rentrer dedans. J'ai compris des choses au fur et à mesure de la partie, fait des erreurs de débutant (la carte de gouverneur), un coup d'état en Amérique du sud, et fini pas trop à la ramasse. En résumé, je me suis bien pris au et cette partie en appelle assurément d'autres maintenant que je sais un peu mieux de quoi il s'agit. J'ai trouvé vraiment intéressant que ce jeu qui est de prime abord assez abstrait -- on récolte des symboles et des cartes -- raconte vraiment une histoire. Ainsi, la signification de la carte et la logique de l'ensemble m'est apparue peu à peu. Un moment important est quand Fred a expliqué la coalition en Europe visant à maintenir l'esclavage. Où l'on voyait bien que l'abolition ou le maintien n'était pas qu'une question idéologique, ce qui me semblait assez réaliste. Au final, on se laisse bien prendre à ces histoires de routes commerciales et de gouverneur et d' abolition de l'esclavage. Ce jeu est immédiatement séduisant et fluide, et son succès est vraiment mérité. Histoire de pinailler, je me disais que j'aurais bien aimé des évènements à moitié contrôlables à moitié chaotiques (comme ce qu'ils ont fait pour l'abolition de l'esclavage et que je trouve vraiment génial) dans les autres pays (cyclones sous les tropiques, révolte des esclaves, épidémie, guerre d'indépendance, coup d'état qui renverse le gouverneur en place.) Mais ce serait inutile tant ce jeu est vraiment une réussite.

Caylus: Si Endeavor est un excellent jeu, Caylus est clairement pour moi un chef d'oeuvre. Sa complexité et sa radicalité fait qu'on peut rester hermétique ou se passionner. Longtemps, j'étais dans la première position et là, sur cette partie en tout cas, j'ai l'impression d'être passé de l'autre coté car je me suis vraiment éclaté. Je crois que, comme on se le disait, il faut vraiment quelques parties pour avoir une vue d'ensemble de ce qui articule tout ces mécanismes ensemble. Le fait que François explique les règles de manière agréable y fut pour beaucoup. Bon, cela ne m'a pas empêché de tenter une stratégie complètement hermétique et absurde qui, j'en suis sûr, ne fera pas école. Ne me demandez pas ce que j'ai voulu faire, car j'avais oublié en cours de route. Comment pourrait-on nommer le fait qu'on se tire une balle dans le pied quand on est en train de perdre et qu'on continue à appuyer sur la détente avec acharnement en pensant que ça va finir par payer ? "Stupidselfloosingloosingmaking" ? Ou, comme je le résumais ensuite avec Aldine qui me demandais "t'as gagné ?", je dirais que "j'ai perdu avec style" ? Car, comment appeler autrement cet alignement de petites maisons vertes ? Je veux dire, c'était pas de la petite défaite, c'était vraiment de la grosse plantade, du franchement n'importe quoi. C'est pas avec ça que je vais améliorer mes stats, moi...

Damien a écrit:Histoire de pinailler, je me disais que j'aurais bien aimé des évènements à moitié contrôlables à moitié chaotiques (comme ce qu'ils ont fait pour l'abolition de l'esclavage et que je trouve vraiment génial ) dans les autres pays (cyclones sous les tropiques, révolte des esclaves, épidémie, guerre d'indépendance, coup d'état qui renverse le gouverneur en place.) Vraiment une réussite.

Bonjour
Juste histoire de te contrarier, l'échelle du jeu est de l'ordre d'un ou 2 siècles et l'échelle géographique à par Chine et Inde recouvre plusieurs pays. Alors un cyclone, un tremblement de terre, une épidémie ou une révolte/révolution, à ce niveau ca fait un peu goutte d'eau dans l'océan
A+
François.

Oui, je vois ce que tu veux dire. En fait, en écrivant ça, je divaguais, je rêvais tout haut. Je pensais aux colons de catane version carte: de temps en temps, des évènements aléatoires néfastes (épidémie, guerre civile) ou favorables (année faste) viennent mettre un peu de contradiction dans les plans bien huilés. Endeavor donne l'impression que la marche vers la colonisation s'est faite de manière inexorable, sans tenir compte des aléas. Mais, comme tu le dis, c'est l'échelle de temps qui vient lisser tout ça et ce sont des épiphénomènes. Un peu comme quand on lit dans un livre cette période de l'histoire. D'ailleurs, à la réflexion on n'avait pas besoin d'évènements sur cette partie tant le chaos est généré par la tension autour de l'espace et, sans doute parfois, les enjeux de l'abolition. Et puis, des régions comme l'Amérique du sud étaient notoirement instables à l'époque, propices aux coups d'états millitaires....