CR samedi 12 mars

Bonsoir
Nous étions donc 4 pour ce samedi après midi. Damien, Stéphane et Philippe un ami de 30 ans a moi que j'ai et de passage sur Lyon. Pour la suite je l'appellerais simplement Philippe. Au menu de cet après midi Endeavor, Ys et Habemus Papam.

Endeavor
Partie bien sympa qui a prouvé une chose, aider les autres a devenir gouverneur n'est pas forcément pénalisant. Exemple : je permet à Damien de devenir gouverneur de l'amérique du sud. Avant qu'il ne puisse jouer sa prochaine action l'Amérique du sud est entierement colonisée. Par contre je reconnais que si j'ai rondement mené la première moitié du jeu, obtenant un cartographe au tour 4 avec déjà une excellente croissance de population, j'ai perdu la partie sur plusieurs bourdes. Essentiellement un ratage complet sur la colonisation de l'Amérique centrale qui me promettait moults récupération de pions (colonisation+routes commerciales). Mais aussi trop de cartes récupérées en fin de parties pour un gain minime (prendre l'université plutôt que le double piochage de carte aurait été plus avisé). Et utiliser ma forteresse pour conquérir une ou deux cases.
Bref j'abandonne la victoire à stéphane 60 pts, je suis second avec 56 suivi de Philippe et enfin de Damien.

Ys
Une nouvelle partie qui fait suite à celle de la semaine dernière. Mais cette fois ci 4 joueurs au lieu de 3. Je garde le même principe que la semaine dernière pour l'initiative, à savoir que j'essaye de l'avoir le plus souvent possible de manière à jouer mes courtiers en dernier. Cette fois par contre je délaisse les gemmes noires et je me focalise sur collectionner 3 couleurs de gemmes (bleues, vertes et rouges). Stéphane va courrir les gemmes noires, Philippe être le seul à me disputer une fois l'initiative, et Damien va me sembler un peu aux abonnés absents.
Un final très tendu me permet, alors que j'ai été peu présent sur le marché de faire passer le court de la gemme verte devant la jaune. Plus loin se trouve la bleue et enfin la jaune. Je l'emporte de 3 points devant Philippe redoutable avec sa collection de gemme jaunes et plutôt équilibré sur le reste (vert, rouge, bleue et noires).
Stéphane ayant raté une couleur de gemme se verra relégué à une dizaine de points derrière, et Damien plus loin confirme son passage à travers (je n'ai peut être pas été assez clair sur les points gagnés dans et à la fin de la partie ). J'ai passé pas mal de temps durant la partie à contrôler les niveaux de gemmes rouges, vertes et bleues, cherchant sans cesse à atteindre la première place sur celle-ci. Objectif semi atteint puisque j'ai fini premier sur les bleues mais deuxieme sur les vertes et premier exequo sur les rouges.

Habemus Papam
Stéphane nous abandonne, nous nous retrouvons à trois pour élire un pape. Je vais faire les yeux doux à Mazarin, récupéré des leaders incorruptibles, mais rester un peu en retrait par rapport aux deux autres sur le nombre de cardinaux. Au final je termine à 15 points (dont 6 gràce à Mazarin), Philippe aussi et Damien à 11 ou 12 points.
Le décès brutal du cardinal le plus agé de Philippe juste avant l'élection du pape va me donner la victoire. Car en cas d'égalité celui qui posséde le plus vieux cardinal l'emporte. Le décédé avait 71 ans, et j'ai encore en vie un respectable cardinal de 68 ans, Philippe n'annonçant plus que 59 ou 60 ans.
Lors de ma première partie j'avais trouvé le jeu sympa. Cette fois ci, malgré ma victoire je trouve que le soufflé est retombé. Manque de contrôle, manque de tension
(peut être le nombre de joueurs, nous étions 4 la première fois et 3 cette fois ci). En plus même en étant dernier aux mises j'ai souvent récupéré la carte qui m'intéressait.

Une belle après midi avec une amusante dérive de discussion au sortir de la partie d'Ys. Puisque partis des courtiers d'Ys nous avons conclu sur la Société Générale et Jérome Kervielle .
A+
François

Bien résumé François. Je vais juste compléter deux ou trois points.

Endeavor: Très plaisant de retrouver l'aventurier d'aluminium de l'année précédente, dont je n'avais eu qu'un bref aperçu. Le jeu possède toujours les mêmes qualités, entre autre d'être fluide et facile à jouer tout en ne manquant pas de profondeur. J'étais un peu rouillé sur les enjeux stratégiques et les manières de faire des points, l'intérêt des bâtiments. Par exemple, dans le choix des routes qu'on ouvre vers de nouveaux pays, qui ne rapportent rien, ou sur le coup du gouverneur, je n'ai pas été super malin. Si je laissais quelqu'un faire je pouvais espérer récupérer une route commerciale et/ou le comptoir double. J'ai quand même pu faire mon traditionnel putsch en Amérique du sud, par plaisir et pour démontrer au sceptique Philippe l'utilité du canon. 1) Ça fait du bien quand on vous pique une case que vous convoitiez 2) En un coup de canon, j'ai gagné une route commerciale et l'accès à la carte que convoitait François. Mais bon, si on y rejoue à l'occasion, je pense que je construirais mon jeu autrement. Et on y rejouera probablement. C'est un classique maintenant, même si, depuis, Navegador, sur le même thème, l'a, au moins, égalé.

Ys Un très bon jeu, rythmé, profond, d'une durée idéale. Un plateau et un matériel vraiment très réussis, surtout à comparer de choses qui sont venues après, Metropolys ou Mykerinos entre autre. Là, c'est pratique et beau. C'était marrant de voir que, dès le départ, il y avait des choses très affirmées que l'on retrouvera par la suite: l’iconographie, les cartes, la couleur orange, l'équilibrage obsessionnel, les possibilités multiples. Enchères, majorités, et calcul mental, tout est bien articulé ensemble. C'est très rigolo l'utilisation des jetons d'enchère, face cachée, face visible. Pourtant, comme tu l'as bien noté, François, je suis passé à coté. J'ai mis un tour et demi à comprendre comment gagner quoi, un tour et un quart à essayer de me battre et à faire, comme dans le jeu précédent, un ou deux jolis coups et le reste à vous regarder jouer car j'avais pris un trop mauvais départ sur les gemmes bleues et noires. Vraiment, ma courbe d'apprentissage n'est pas la même que la votre... Tout en reconnaissant les évidentes qualités d'Ys, qu'il faudrait être obtus pour ne pas voir, il me manque quelque chose pour vraiment avoir envie d'approfondir. Trop statique, trop matheux, trop abstrait pour moi. Plaisante découverte néanmoins. Mais je lui ai préféré un Yspahan, qui est plus léger, ou un Assyria qui est plus en mouvement, voire même un Caylus qui propose d'autres choses.

Habemus Papam: On retrouve les gemmes dans cet autre jeu d'enchères et de corruption sur fond d'élection du pape. Pour ceux qui connaissent Les vents du Nord, le principe est le même: on se bat à coups d'enchères pour être le premier à choisir des cartes, et ce que l'on n'a pas obtenu de cette manière là, un certain nombre de cartes actions bien violentes permettent d'aller le piquer chez le voisin. La nouveaux thème et les quelques ajouts fonctionnent très bien dans ce petit jeu modeste et léger. On retrouve le plaisir du premier avec un thème plus original et dans un temps plus court. Je suis partiellement d'accord avec François: la configuration trois joueurs est certainement plus faible, moins tendue en tout cas, du fait que chacun pourra prendre une carte. Pour moduler, il est probable qu'une meilleure connaissance des cartes et de leur puissance rajoute du sel à l'enchère. J'ai adoré la fin, l’enchaînement Case of Death / vainqueur du plus vieux cardinal. Quelques erreurs de règles et de comptage de ma part, mais qui n'ont pas eu d'incidence sur le résultat final. J'ai oublié de compter les trois voix supplémentaires. Des cartes puissantes, comme les trois voix volantes, n'ont pas forcément donné lieu à de grosses mises ou de grosses contestations. Le système de jeu est très intéressant et il y a de vrais choix à faire. Pour moi, c'est une bonne série B. Je pense que je continuerais à l'amener à l'occasion. Un bon bouche-trou dans une après-midi jeu. Et puis on a bien rigolé.

J'espère que Philippe aura apprécié son après-midi.

Damien a écrit:
Endeavor: Très plaisant de retrouver l'aventurier d'aluminium de l'année précédente, dont je n'avais eu qu'un bref aperçu. Le jeu possède toujours les mêmes qualités, entre autre d'être fluide et facile à jouer tout en ne manquant pas de profondeur. J'étais un peu rouillé sur les enjeux stratégiques et les manières de faire des points, l'intérêt des bâtiments. Par exemple, dans le choix des routes qu'on ouvre vers de nouveaux pays, qui ne rapportent rien, ou sur le coup du gouverneur, je n'ai pas été super malin. Si je laissais quelqu'un faire je pouvais espérer récupérer une route commerciale et/ou le comptoir double. J'ai quand même pu faire mon traditionnel putsch en Amérique du sud, par plaisir et pour démontrer au sceptique Philippe l'utilité du canon. 1) Ça fait du bien quand on vous pique une case que vous convoitiez 2) En un coup de canon, j'ai gagné une route commerciale et l'accès à la carte que convoitait François. Mais bon, si on y rejoue à l'occasion, je pense que je construirais mon jeu autrement. Et on y rejouera probablement. C'est un classique maintenant, même si, depuis, Navegador, sur le même thème, l'a, au moins, égalé.

Faut vraiment que je rejoue à Navegador alors

... oui à 4 ou 5. Je crois que tu n'en as fait qu'une à trois joueurs. Ça tombe bien il faudra que j'en refasse quelques unes avant de me lancer sur la chronique.
En tout cas, le triplé Hamburgum - Princes of Machu Picchu - Navegador a de la gueule.

Bonsoir
Raahhh mettre Navegador au niveau d'Endeavor c'est quelque peu exagéré amha. Navegador est assez sympa, mais pas un hit comme Endeavor. Endeavor c'est la pureté et la fluidité à l'état brut, une mécanique plus intuitive que Navegador. Et puis comme tu l'as dit par ailleurs on peut taper sur les autres.
Sinon Ys il reste à voir ce que ca donne avec l'introduction de la faveur royale et des éléments de l'extention.
A+
François

C'est une opinion assez personnelle, effectivement. Parce que pour moi la manière dont tu décris Endeavor correspond beaucoup à Navegador. J'aime vraiment beaucoup les deux. Je pense qu'il y a des éléments où ils sont au même niveau (la fluidité, l'épure, le rythme, la durée de partie idéale, les possibilités stratégiques variées, la facilité d'accès, l'interaction), d'autres où Endeavor prend le dessus (très clairement l'originalité des mécanismes, la possibilité, même si elle est restreinte, d'une interaction violente, et ce je ne sais quoi qui le rend unique) et d'autres enfin où l'ouvrage de Mac Gerdts est clairement au dessus pour moi (la qualité de la carte et du design en général, l'intégration d'une petite dose de hasard, l'incarnation du thème) Pour moi, c'est match nul. Sauf que Endeavor est plus novateur et Navegador d'apparence plus classique.

P.S. Est-ce que tu as reçu le mp où je te demandais ton vrai nom pour la signature de l'article ?

Pour moi Navgador souffre de problemes d'équilibrages et peche à l'entame. Je trouve Endeavor plus fluide, mais effectivement il faudrait retester. Ah et Endeavor est un jeu qui ne se joue qu'à 5 pour moi.

Attention, Navegador, tu l'as essayé dans une configuration assez spéciale, très différente de ce qu'il donne à 4/5 ! Et le problème d'équilibrage à trois, c'est une constante... Non ? Il est comment Endeavor à 3 ? D'ailleurs, pourquoi tu réserves Endeavor à 5 ? A quatre, j'ai trouvé ça pas mal, même si j'avais le sentiment que celui qui devenait gouverneur en Amérique du sud ou qui avait placé des intérêts seul dans un continent était un peu baisé. Mais je crois que cela fait partie des données à intégrer depuis le départ.

Ah mais moi je trouve endeavor pourri a 3, je refuse d'y jouer dans cette configuration. Navegador on me l'a fait découvrir a trois joueurs, c'est donc que la personne qui l'avait amené avait jugé le jeu bon à 3 non

Non, c'est de la rigueur journalistique. Si je travaillais à auto-plus, je vous aurais proposé de conduire une Twingo sur route de campagne cabossée après des pluies diluviennes. Ce qui ne veut pas dire que je pense que c'est une bonne voiture pour ce genre de situation. Plus sérieusement, je ne savais pas trop ce que ça donnait à trois. Je restais sur de bonnes impressions à 4/5. J'étais un peu désolé de cette partie, d'ailleurs.

Ce débat me fait penser qu'on n'a pas forcément la même manière de considérer les jeux, ce qui ne peux qu'amener des malentendus. Par exemple, vous me répondez beaucoup sur la mécanique. Pour ma part, le plateau, la qualité du matériel, le reflet du thème, et l'expérience amenée entre joueurs est primordiale. Ce qui fait que Race est un grand jeu est pour moi autant la mécanique géniale que la qualité des illustrations et la manière dont ils ont creusé le thème. Si je préfère Race à Dominion, ce n'est pas en considérant leurs mécaniques, qui sont toutes deux très bonnes, mais c'est aspect des choses. C'est pourquoi, des choses comme les Aventuriers du Rail, Bombay, me plaisent. Il y a bien sûr une part où Endeavor est très supérieur à Navegador. Mais j'ai plus de plaisir à m'asseoir devant le plateau du second que du premier. A la base, avant de considérer tout le reste, il a un a priori plus favorable. Pour moi c'était pareil pour Ys et Habemus papam: le premier est infiniment supérieur en terme de rigueur/complexité mécanique / innovation / équilibrage /design et tout un tas de critère. Il n'y a pas photo, on pourrait le considérer comme un meilleur jeu. Mais le second propose des jolies cartes, un thème très original et bien exploité, des possibilités de pourrissage, et du fun dans un temps très court. On pourrait résumer ainsi: Ys et Endeavor sont de meilleur jeux en soi, mais j'ai plus de plaisir à jouer à Navegador et Habemus Papam. Ceci dit, je trouve l'écart plus grand dans le second exemple (Ys vs HP) que dans le premier (Navegador/Endeavor)

P.S. J'ai relu mon message précédent et, entre le smiley et les points d'exclamations, j'ai pu paraître un peu virulent. C'était pas mon intention. Mais je trouve que c'est intéressant de discuter de tout ça, à la veille de la découverte des aventuriers d’aluminium.

Mes remarques précédentes sont quand même empreintes d'ironie hein
Pour ma part j'avoue que la mécanique est tres importante et qu'elle peut me faire oublier tout le reste (y a qu'a voir les jeux PC auxquels je joue: dominions 3, dwarf fortress ou stone soup).
Par contre une mécanique simple ne me gene pas, les aventuriers du rail est effectivement un tres bon jeu, meme si je n'aime pas y jouer.

Ok. C'était pour dissiper d'avance les malentendus nés de la communication de forum.

y a jamais de malentendus avec moi, je suis l'ami de la terre entiere tant qu'on m'a pas pourri.

on dirait du Jhon Lennon ^^

les cheveux en moins

la ludopathie en plus ^^

Damien a écrit:Ce débat me fait penser qu'on n'a pas forcément la même manière de considérer les jeux, ce qui ne peux qu'amener des malentendus. Par exemple, vous me répondez beaucoup sur la mécanique. Pour ma part, le plateau, la qualité du matériel, le reflet du thème, et l'expérience amenée entre joueurs est primordiale.

Bonsoir
J'avoue que pour moi la mécanique et le thème comptent à 95% dans un jeu. Le reste (plateau, qualité du matériel, ...) même s'il faut un minimum syndical m'importe assez peu au final. J'avoue que quand je joue à Race, 7 wonders, Endeavor, Navegador ou autre je ne fait pas attention à l'aspect, je me focalise sur ce que je fait ou vais faire .
A+

Bonsoir
Tiens j'y pense Damien as tu essayé Glory to Rome ? Je suis curieux d'avoir ton ressenti a son sujet, vu qu'il est moche comme un pou mais très interessant.
A+